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▼ À TRADUIRE ▼
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Conte Fyros pour les petits enfants
Quand Atysoël arrive, les mères fyros, pour dissiper les craintes de leurs enfants, racontent autour d’un solennel brasier l’histoire du terrible Grand Dragon nommé fyrak. Sous les étoiles scintillantes du désert, les petits homins écoutent, fascinés, les yeux pétillants et pleins de joie.Plus tard, quand ils grandiront, certaines de ces mères, surtout les plus ferventes et les plus guerrières, leur parleront du Livre du Grand Dragon qui se trouve dans la grande Bibliothèque Impériale. Mais ceci sera sujet d’une autre histoire, continuons donc…
C’est ainsi qu’avec cette voix douce et réconfortante qui caractérise l’amour d’une mère, elles racontent à leurs tout petits enfants :
“ Il était une fois dans les terres sombres des primes racines, un grand Dragon, le plus terrible qui n’ait jamais existé, connu sous le nom de fyrak !
Ses pouvoirs magiques lui permettaient de souffler le feu, de se déplacer rapidement comme le vent et d'être léger comme une plume !
Et comme c'était un très très méchant Dragon, il était le seul capable de lancer non seulement des flammes de feu, mais aussi de puissants coups de foudre depuis son énorme gorge. Le terrible fyrak attaquait les tribus et les villes juste pour le plaisir, juste pour entendre les cris de désespoir des homins lors de ses terribles apparitions. Mais son réel amusement était de voir le peuple Fyros envoyer ses plus braves et intrépides guerriers pour tenter de l'achever, alors qu'il s'égayait en lançant des pluies incessantes de flammes sur leurs armures ou bien des minuscules éclairs qui brûlaient et faisaient dresser tous les poils des vaillants guerriers.
Tombés dans la sciure du Désert Ardent, dans la douleur, fatigués et brûlés, les guerriers abandonnés à leur sort devaient reprendre le long chemin du retour avec cette désespérante sensation de défaite qui touchait leur grand sentiment d’honneur.
Seul le jeune Kriros, célèbre depuis l'enfance pour ses bêtises constantes, détenait une étrange sympathie pour le dragon. Quelque chose en lui disait qu’aucun être de cette planète ne pouvait être aussi cruel, et que le Dragon pouvait apprendre à se comporter correctement. Ainsi, lorsqu'il est parti à sa recherche, il n’a pris ni son bouclier ni son armure, complètement désarmé, prêt à découvrir ce qui poussait le dragon à agir ainsi. Dès qu'il aperçut le jeune Kriros apparaitre, Le dragon attaqua en utilisant son répertoire de tours et de supplices.Kriros, trouvant ses tours de flammes vraiment uniques, voire amusants, osa profiter de ces moments avec le dragon.
Lorsque finalement le jeune fyros s'écrasa dans la sciure d’une dune, il se releva, très endolori mais souriant, et s'écria :
« Encore ! Encore ! »
Fyrak fut surpris, mais il semblait attendre de tels éloges depuis des cycles. Il commença à répéter ses tours de flammes et d’étincelles, sans plus blesser le jeune fyros, qui appréciait chaque spectacle du Dragon.
Fyrak se sentait tellement fier d’être admiré, qu'il commença à faire preuve d'une attention et d'une délicatesse particulière avec son camarade de jeu.
Finalement, Kriros a appris à connaître le Grand Dragon, pour se rendre compte que, bien qu'il soit âgé de plusieurs milliers de cycles, il n'était qu'un petit dragon, un énorme enfant avec un désir de faire des bêtises et de s'amuser.
Avec l'aide des enfants du désert, ils réussirent à rendre la vie du Dragon si heureuse que ce dernier n'a plus jamais eu besoin de blesser quelqu'un pour s'amuser.
Et pour payer ses divertissements, il offrait sa pluie de feu, son ombre et ses éclairs à tous ceux qui en avaient besoin. „
atalùch i dèchùch fyrak, tel est le devoir des fyros ! car fyrak se réveillera un jour !!
Cette histoire a été contée par Wixarika, lors de la Veillée des contes d'Atysoël 2611.(HRP : Noël 2020)