Chiang's Atysmas Walk

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â–Œ À TRADUIRE â–Œ
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Atysmas 2020 Haokan.png

Un conte en arpentant Atys


Il y a quelque temps de ça, quelqu’un que j’estime beaucoup m’a demandĂ© un conte d’AtysoĂ«l pour cette veillĂ©e. J’ai d’abord Ă©tĂ© bien embĂȘtĂ© : je ne sais pas inventer des histoires. Donc j’ai cherchĂ© dans ma mĂ©moire si je pouvais me souvenir de quelque chose qui pourrait vous plaire. Mais ceux qui me revenaient, vous devez les connaĂźtre
 Alors j’ai dĂ©cidĂ© de remonter Ă  la source de ces contes. AprĂšs ma cĂ©rĂ©monie du Masque, j’ai passĂ© beaucoup de temps sur Silan, et c’est lĂ  que j’ai entendu les meilleurs rĂ©cits.

Je suis retournĂ© voir Chiang le Fort pour lui demander conseil. Nous avons discutĂ© un moment. Puis il a eu une idĂ©e, qu’il n’a pas voulu me confier sur le moment :

« Reviens dans quelques jours, m’a-t-il dit, et tu auras une histoire qui n’aura pas Ă©tĂ© dite depuis longtemps ! Â»


Je suis retournĂ© le voir quelques jours plus tard, impatient d’entendre ce conte.

« Patience, me dit Chiang. Avant d’avoir ton conte, il te faut rassembler certains Ă©lĂ©ments. Â»

Et il me donna une liste de gens Ă  aller voir. Vous connaissez Chiang ; il ne m’a pas donnĂ© la liste en une fois ! Je partais sur le continent trouver la personne qu’il m’avait dĂ©signĂ©e, je revenais, puis il me confiait un autre nom, et je repartais. J’aurais peut-ĂȘtre vu venir l’embrouille s’il m’avait dit toute la liste en une fois. Mais je vous Ă©pargne le dĂ©tail de ces aller-retour



Le premier Ă©tait un prĂȘtre du temple de Zora. Je me suis prĂ©sentĂ© Ă  lui, et nous avons discutĂ© de la foi Kami et de la grandeur de Ma-duk, jusqu’à ce qu’enfin je puisse aborder le sujet de ma visite. Il a alors Ă©voquĂ© son propre passage Ă  Silan, des annĂ©es auparavant, et le plaisir qu’il avait eu Ă  parcourir cette Ăźle bĂ©nie par les Kamis. Enfin, il m’a tendu un petit paquet, avec la consigne de ne pas l’ouvrir sans l’accord de Chiang.

Et il a conclu l’échange par ces mots :« La voie de la LumiĂšre peut emprunter bien des chemins. Â»


Le second Ă©tait un Fyros. Je l’ai trouvĂ© au bar de Lydix. C’était un vieux guerrier, usĂ© par mille combats Ă  la gloire du SharĂŒk, qui maugrĂ©ait sur la dĂ©faillance des jeunes gens Ă  servir loyalement l’Empire. Quand j’ai enfin pu venir au sujet de ma visite, il m’a tendu un petit paquet, avec la mĂȘme consigne, et m’a confiĂ© :

« Il y a plus d’une façon d’ĂȘtre loyal et de servir. Â»


La troisiĂšme Ă©tait une ZoraĂŻe, une herboriste dont la tente recelait nombre de plantes Ă©tranges. Ce qu’elle me fit boire n’était assurĂ©ment pas un simple thĂ©.

« C’est la dose qui fait le poison
 ou le remĂšde. Â» m’expliqua-t-elle avant de me donner un colis Ă  l’odeur Ă©picĂ©e.


La quatriĂšme Ă©tait une ancienne Maraudeuse : elle avait grandi dans un clan des Anciennes Terres. Elle vivait Ă  prĂ©sent en ermite au cƓur des Primes Racines, et me reçut presque aimablement. Elle m’accorda le paquet aprĂšs m'avoir fait affronter un tyrancha Ă  mains nues. Le tyrancha gagna, mais la maraudeuse me releva et honora mon courage en me tendant l’objet de ma quĂȘte. Elle l'accompagna de ces mots :

« Ce qui compte est de combattre vaillamment et pour une juste cause. Â»


Le cinquiĂšme Ă©tait un Tryker, un commerçant rouĂ© qui m’avait dĂ©jĂ  dĂ©lestĂ© de pas mal de dappers ces derniers mois. Il insista pour qu’on joue le paquet aux cartes. Évidemment je perdis, encore et encore, jusqu’à ce qu’il ait pitiĂ© de moi
 Il me laissa repartir les poches vides
 mais avec le colis et une moquerie :

« Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse en bonne compagnie ! Â»


La sixiĂšme Ă©tait une Matisse. C’était une grande dame, ancienne courtisane auprĂšs du Karan, qui passait ses vieux jours Ă  enseigner le maintien Ă  la jeunesse aristocratique d’Yrkanis. Elle fit quelques maniĂšres pour me recevoir. J’avais pourtant mis mes plus beaux habits ! Enfin, elle accepta de me confier un petit emballage pour Chiang. Avant de partir, elle me dit :

« MĂȘme si certains ignorent tout des bonnes maniĂšres, cela ne les empĂȘche pas de faire le bien
 et c’est dĂ©jĂ  suffisant. Â» J’espĂšre qu’elle ne parlait pas de moi



La septiĂšme Ă©tait une officiĂšre de la Karavan. J’étais un peu inquiet de l’approcher, vu mon allĂ©geance, mais la Kuilde me laissa passer cette fois-ci, et j’eus le paquet sans ĂȘtre trop bousculĂ©. Elle me dit :

« Jena considĂšre tous les homins comme ses enfants, mĂȘme ceux qui s’égarent quelque temps. Et certains auront toujours son soutien, mĂȘme s’ils ne sont pas les plus pieux. Â»


J’ai prĂ©fĂ©rĂ© ne pas m'attarder et revenir rapidement Ă  Silan. Je me demandais si Chiang me ferait courir encore longtemps
 mais c’était le dernier !

« Parfait, me dit le Ranger, AtysoĂ«l va pouvoir commencer ! Â»

Il me tendit les paquets, tous emballĂ©s dans divers papiers colorĂ©s, et me laissa les ouvrir. C’était les divers Ă©lĂ©ments d’une parure et deux dagues, et sur chaque piĂšce Ă©tait gravĂ© un message, Ă©cho de ce que chacun m’avait dit.

« Et le conte, Chiang ? demandais-je.

— Qu’as-tu appris de ces balades ? Â»

Je rĂ©flĂ©chis, et je compris. GrĂące Ă  lui, j’avais rencontrĂ© des gens de toutes les factions et toutes les nations. Tous Ă©taient passĂ©s sur Silan Ă  un moment de leur vie et en avait gardĂ© quelques souvenirs. Chacun s’était aussi engagĂ© d’une façon ou d’une autre pour l’Écorce. Enfin, tous avaient participĂ© ensemble au projet de Chiang, Ă  leur façon. Au-delĂ  de ce qui pouvait opposer ces homins au quotidien, ils Ă©taient capables d’unir leurs efforts dans certaines circonstances.

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Il suffit de trouver les bons arguments et la bonne motivation pour que

tous les homins s’unissent sur Atys, sans mĂȘme qu'ils renient leurs valeurs




Cette histoire a Ă©tĂ© contĂ©e par Haokan, lors de la VeillĂ©e des contes d'AtysoĂ«l 2611.(HRP : NoĂ«l 2020)